Tales of Gensokyô
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Une certaine brasserie au pied de la montagne

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Une certaine brasserie au pied de la montagne Empty Une certaine brasserie au pied de la montagne

Message par Naki no Seiba Mer 8 Jan - 18:15

Il faisait froid, même si la femme qui marchait était peu sensible à ce genre de chose grâce aux nombreux contrats hivernaux qu'elle avait put mener, elle avait froid. Ce n'était pas qu'une illusion, il faisait réellement froid, même pour l'hiver, le mercure devait penser que faire une sieste de quelques jour au fond du thermomètre devait sans doute être une bonne idée. Elle avançait dans la neige blanche et étincelante comme un bijou. Elle plissa les yeux face au vent qui les lui brûlait, c'était désagréable, elle portait un corps sur son dos, c’était plutôt léger pour elle mais agaçant dans le blizzard, elle n'avait pas envie de le laisser aux loups et l'avait emmené avec elle. Il parait qu'elle était Shinto, ça correspondait parfaitement avec sa trajectoire. Un contrat comme un autre, une yokai qui tuer un peu trop fréquemment des humains, une enquête pour savoir si elle va le prendre ce contrat, une autre pour voir si elle ne peut pas régler ça sur une "réprimande constructive" (un combat où on abîme le moins possible la cible pour lui démontrer le système action-réaction). Parfois, la « réprimande constructive » échoue, dans ces cas là il arrive que la cible meure à cause du réel danger qu’elle représente pour tous les humains habitant le périmètre. Là, Naki no Seiba savait trancher la chair de manière exceptionnelle. C’est bien un sabre d’exception.

Encore une fois donc, la méthode douce n’avait pas fonctionné, cette yokai avait faim. C’était normal d’avoir faim l’hiver, ce sont les moments où l’ont attend la venue du printemps, bien au chaud, chez soi, en vivant des réserves qu’on ait pu constituer pour subsister. Cette yokai avait faim apparemment, elle n’avait pas trouvé mieux que de consommer des êtres humains pour palier à ses manques en nourriture. En soi, l’intention était naturelle, il fallait clément avec ce genre de situation la femme le savait car peut être elle-même risquait bientôt de la découvrir mais lorsque c’est ensuite pour le simple plaisir de voir des gens souffrir alors là, la personne devenait réellement dangereuse et il fallait l’arrêter avant qu’elle n’aille plus loin. Peu étaient disposés à sagement écouter la balafrée et les conséquences s’en voyaient. De toute façon, n’elle n’a ratée qu’un seul contrat dans toute sa carrière, ils finissent toujours par arrêter, par un moyen, ou par un autre. En tout cas, elle ne se souciait plus de son travaille de chasseuse de prime en ce moment, ce qui comptait était d’avancer dans la neige et le vent glacé. Elle marcha de plus en plus rapidement et finit par courir dans cette forêt redoutée par la plupart des gens de son espèce. Elle pensa d’abord être perdue, elle et son important chargement mais non, la lisière se faisait voir comme une source de lumière resplendissante dans cette forêt où tout n’était que pénombre. En pressant le pas, elle remarqua qu’elle avait mal à ses pieds à force de marcher. C’était douloureux de garder un tel rythme en portant au moins son poids sur une très longue distance. Heureusement pour elle, ce n’était plus très loin, l’endroit où elle pourrait reposer ses muscles n’était plus très loin. Elle se demanda un bref instant jusqu’à quel point sa force augmentera quand elle finira par passer de l’autre coté du miroir mais repoussa cette question dans un fond obscure de son esprit. Elle se dit qu’elle le saurait bien assez tôt. L’endroit où elle se dirigeait était une brasserie, peu connue des humains malgré les efforts et le talent ainsi que l’application que mettait la maîtresse des lieux c’était l’endroit parfait pour pouvoir essayer de prendre un peu de repos. Pas assez pour dormir malheureusement.

Soudain, la forêt dense se dissipa tel un brouillard et il ne resta plus que quelques broussailles nue, figée par la glace qui recouvrait le moindre centimètre carré des plantes et leurs donnant une qualité cristalline pour l’œil. C’était vraiment un spectacle exceptionnel, peut être même que l’épéiste se serait arrêtée rien qu’un moment pour pouvoir contempler le spectacle mais son fardeau l’en empêchait, elle donnerait ce corps à ceux qui pourrait s’en occuper le mieux. Malgré sa foi inébranlable du Taoisme, chaque croyance méritait d’être respectée à juste titre. D’ailleurs la simple présence de nombre de déesses dans la montagne immaculée qui se dressait en face d’elle constituait une preuve de l’honnêteté du Shintoisme. « Malgré tout, tout est régit par un équilibre, même les dieux ne peuvent y échapper » pensa-t-elle.

Elle regarda devant elle, juste à côté du chemin menant au temple Moriya il y avait une bâtisse de bois, la Brasserie des Daioren, cette tradition familiale devait au moins être aussi vieille que celle de sa propre ascendance pour l’enchantement soit à peu près aussi vieux que Gensokyo lui-même. Elle se demanda comment elle pourrait laisser un corps comme ça… Ca ne ferait pas bien professionnel de se ramener avec un corps sur les bras et pas bien éthique de l’abandonner ici, en plus ne parlons pas de l’hygiène. La balafrée soupira puis marcha tout de même dans la direction du bâtiment, elle avisera si il y a beaucoup de monde ou non. Si un tengu se trouvait dedans ça l’arrangeait même.

Elle entra dans la pièce et retint son souffle quand une odeur particulière lui piqua le nez, les vapeurs d’alcool pourrait très vite la rendre ivre, il fallait qu’elle fasse attention à bien prendre une table près d’une fenêtre. La gérante avait dit qu’elle lui avait réservé la meilleure table, elle espérait que c’était vrai.

Naki no Seiba

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Message par Invité Ven 10 Jan - 20:24

Brrr, il fait vraiment froid en ce moment, heureusement que je n'ai pas à sortir aujourd'hui...  Zenko avait l'habitude de faire elle-même les livraisons de bière au village, quelque soit le temps dehors, qu'il neige, vente ou grêle. Les livraisons devenaient compliquées lorsque le froid balayait Gensokyo, recouvrant les chemins d'un épais manteau de neige et enveloppant les pierres d'une fine couche de glace. Ainsi préférait-elle rester à la brasserie et accueillir le peu de clients qui osaient s'aventurer aussi loin près de la montagne. Quelques youkais venaient s’abriter et prendre un peu de repos durant cette période de l'année, et plus rarement des marchands humains qui s'étaient perdus dans la forêt un peu plus bas.

Il n'y a vraiment personne en ce moment, je m'ennuie... Peut-être que je devrais- 
"Une autre bière ici !
-Tout de suite !"
 Presque personne, à part les habitués bien sûr. Je me demande quand ma « cliente » va arriver. S'aventurer dehors par ce temps... Elle est soit forte, soit inconsciente, voire les deux. 
Zenko servit quelques chopes aux youkais assises au fond de la salle, qui les vidèrent d'une traite avant de partir. Elle les salua et commença à nettoyer la table.
Maintenant il n'y a plus que moi. Et cette vieille porte à réparer. 
Un léger courant d'air glacé s'engouffrait sous la porte, obligeant Zenko à mettre régulièrement du bois dans la cheminée. La brasserie était ancienne, léguée de génération en génération au sein de la famille Daioren, ce n'était pas étonnant que quelques réparations s'imposent de temps en temps. Une vieille porte laissant entrer le froid, une table un peu branlante... C'était le lot quotidien de Zenko que de veiller à la bonne tenue de son établissement. Autant par respect pour son héritage que pour son chiffre d'affaire.

La vieille porte grinça, et une bourrasque balaya l'établissement alors qu'elle s'ouvrait.
Il faut vraiment que je la répare.  Mais le vent qui s'engouffrait n'était pas dû à l'âge du bois, mais à la personne qui venait d'entrer, une grande femme balafrée, au regard dur et portant sur son épaule un corps immobile. Zenko la fixa un moment, déconcertée par l'entrée dramatique de cette personne, avant de se ressaisir.
C'est elle ma cliente ? Et c'est quoi sur son épaule là ? Oh oh, on dirait bien que tu as fait une erreur en la laissant réserver... Enfin, une cliente est une cliente...
« Bonsoir ! Hum, vous avez réservé une table n'est-ce pas ? Je pensais que c'était pour une seule personne, mais il y a de la place pour deux. Veuillez me suivre je vous prie. »
Ce faisant, Zenko montra la table réservée et commença à installer sa nouvelle hôte.

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Message par Naki no Seiba Sam 11 Jan - 9:15

Elle soupira un bon coup, vidant la moitié de ses poumons et s’avança dans la pièce en respirant le moins possible. Elle regarda la propriétaire qui la regarda avec stupéfaction mais continua à ne paraitre de rien avec son étrange et bien triste chargement.

« Bonsoir ! Hum, vous avez réservé une table n'est-ce pas ? Je pensais que c'était pour une seule personne, mais il y a de la place pour deux. Veuillez me suivre je vous prie. »

Elle ne répondit pas et elle se laissa guidée vers la table indiquée par son hôte. Elle resta debout une petite dizaine de seconde pour réfléchir à ce qu’elle allait faire du corps. Elle ne pouvait pas le mettre assis sur la chaise, ce serait une insulte à la personne qu’on a dût sacrifier pour maintenir un semblant de paix dans une partie éloigné de Gensokyo. En quelque sorte elle aussi  résolvait des incidents mais elle n’avait ni la force de la prêtresse ou de la sorcière, ni leurs joie de vivre. Elle était misérable et inconnue des gens heureux, la seul chose qu’elle n’ait jamais faîte de sa vie avait été de verser le sang. Elle continuait à verser le sang. Elle continuera sans doute à verser le sang. Sa cause était de maintenir la paix mais finalement qu’utilisait elle face à la violence ? La violence.
C’est pour ça qu’elle respectait autant les dépouilles de ces yokais meurtriers, elle finirait peu être par en devenir un mais aussi parce qu’elle ne valait finalement pas mieux qu’eux.

Perdu dans ses pensée, elle s’en extirpa aussi rapidement qu’en faisant crever une bulle de savon. Puis elle se racla la gorge pour effacer les tons rocailleux que sa voix pouvait adopter quand elle ne parlait pas pendant longtemps.

«  Je ne veux pas paraître déplacée mais… il faudrait un endroit où l’allonger le temps que je me repose, un endroit aussi froid que possible s’il vous plait. »

Ce n’était pas la voix dure qu’elle adoptait pour parler avec les gens qu’elle voulait effrayer ou pendant les contrats mais une voix à peine soufflée et très rapide, elle inspirait une certaine lassitude, le femme faisait o-jigi en même temps pour bien montrer que c’était très important pour elle et serra les poings sous le coup de l’émotion, elle voulait s’occuper de sa morte pour qu’elle rejoigne Higan dans les meilleurs conditions. C’était un peu de sa faute si elle était morte maintenant, même si des humains en colères peuvent faire bien pires qu’une mort rapide et pleine de dignité.  Elle attendait la réponse de son hôtesse en tout cas, elle l’attendait de pied ferme. Sans ça elle ne pourra pas trouver le repos.

Naki no Seiba

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